2 mai 2011

"Un de perdu, dix de retrouvé"

Vous vous souvenez le gars que je devais domper? C'est fait. Mais je dois avouer qu'il m'a surprise.

Il est venu chez moi. Lorsqu'il m'a téléphoné, il marchait déjà en direction de mon appartement. Je n'étais pas pour briser sa marche et lui dire bêtement de retourner chez lui. Il semblait content de pouvoir me voir. Merde. Donc je l'ai attendu, en me répétant mille fois la scène dans ma tête. Je tournais dans mon salon comme un lion en cage.

Il s'est assi sur mon divan et j'ai choisi la place la plus loin de lui. Je l'ai regardé et je lui ai lancé la fameuse phrase :  « Faut que j'te parle. ». Il m'a regardé, un peu surpris et visiblement il était prêt à m'écouter. Tout ce qu'on entendait, c'était le claquement de mes bracelets parce que je jouais nerveusement avec ceux-ci. Et puis la défilade des phrases clichées a commencé: « C'est difficile ce que je dois te dire... », « Ce n'est pas toi, c'est moi! », « On pourra rester ami? »... Pathétique.

Il semblait quand même surpris. Il s'est rapproché de moi, il a mis sa main derrière mon dos pour me prendre et il m'a embrassé. J'étais surprise à mon tour, mais je me suis laissée faire. Pourquoi pas?

Et puis on a fait l'amour.

Oui oui, on a vraiment fait l'amour. Avec une vraie érection, dure comme jamais. J'ai jouis trois fois en une heure trente de sexe. Belle moyenne...

Mais pourquoi? Pourquoi alors que je viens de le domper, il me fait l'amour comme un dieu? Il n'y a pas si longtemps, il n'a même pas été capable d'avoir une érection en trois essais. Je ne comprends rien.

En partant, il m'a dit qu'il comprenait ma décision et qu'il ne pouvait faire autrement que l'accepter. Merde.

Et depuis, ma petite tête ne pense qu'à lui. Ses fesses rondes que j'ai prise pour l'aider à vaciller en moi. Ses grandes mains qui engloutissaient mes seins d'une seule poignée. Sa bouche qui m'embrassait doucement. Ses yeux qui m'hypnotisait. Son parfum qui m'enivrait...

Merde.

Il a oublié son foulard. Je l'ai laissé sur ma taie d'oreiller. Tant pis pour moi, j'imagine... Vous savez ce qu'on dit: « un de perdu, dix de retrouvés »...